Zone agricole

La zone agricole délimitée en vertu de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles représente 28 % du territoire de la Communauté, soit un peu moins de 94 000 hectares. Les activités agricoles reliées aux 680 fermes du territoire fournissent de l’emploi à un peu plus de 2 800 personnes. Si on prend en compte l’ensemble de la chaîne alimentaire (exploitants agricoles, transformation des aliments, grossistes alimentaires, magasins d’alimentation et restauration), c’est près de 50 000 emplois qui sont associés au secteur agro­alimentaire sur l’ensemble du territoire de la Communauté, soit 12,4 % des emplois totaux.

D’autres activités agricoles liées à la production forestière privée se déroulent également dans la zone agricole délimitée en vertu de la loi, puisque celle-ci reste boisée sur plus de 50 % de sa superficie sur le territoire métropolitain, ce qui constitue une richesse indéniable. Les productions sollicitant des investissements financiers importants (serres, pépinières, production avicole, etc.) sont également très présentes. Par ailleurs, mentionnons qu’en 2010 le revenu des exploitations agricoles sur le territoire s’élevait à 147 millions de dollars.

En raison de la proximité du développement urbain, certains secteurs de la zone agricole permanente sont soumis à des pressions qui se traduisent, en fonction du contexte, par leur transformation en quartiers résidentiels ou par la présence de territoires en friche.

Plans de développement de la zone agricole

En mars 2012, la CMQ recevait une aide de 240 000 $ de la part du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) pour l’aider dans l’élaboration harmonisée des plans de développement de la zone agricole (PDZA) de son territoire.

Les PDZA sont des documents de planification qui visent à mettre en valeur les entreprises agricoles et leurs produits, à accroître ou à diversifier les productions, les produits et les modèles d’entreprises, à favoriser la reconnaissance de la multifonctionalité de l’agriculture et à encourager le développement des activités complémentaires à cette dernière. Ils sont réalisés par une MRC ou une agglomération en concertation avec les acteurs du milieu.

L’appui financier accordé par le MAMOT aidera la Communauté métropolitaine de Québec à mettre en œuvre son Plan métropolitain d’aménagement et de développement du territoire et à rencontrer les trois défis qui interpellent plus spécifiquement les élus de la Communauté en matière agricole :

  • Le défi économique, soit comment maintenir, consolider et développer les activités agricoles;
  • Le défi de société, soit comment limiter les pressions exercées par l’urbanisation sur le territoire agricole;
  • Le défi environnemental, soit comment favoriser le développement d’une agriculture répondant aux principes du développement durable.

Les cinq constituantes de la CMQ ont répondu positivement à l’élaboration de tels plans. Elles ont convenu de signer un protocole d’entente avec la CMQ afin d’encadrer la réalisation des PDZA à l’échelle métropolitaine. De plus, elles se sont dotées d’un comité de coordination métropolitain où siègent également les représentants de la CMQ, du MAPAQ, du MAMOT et de l’UPA afin d’orienter certaines décisions à l’égard de la gestion de ce projet. Les plans sont réalisés en conformité avec le guide d’élaboration du MAPAQ. Tous doivent évidemment tenir compte du PMAD. L’élaboration des PDZA comporte quatre étapes :

  1. le portrait
  2. le diagnostic
  3. la vision partagée
  4. le plan d’action